Le réseau de l’étoile sardine

Depuis 2019 un nouveau réseau nommé « l’Etoile Sardine », découvert par Barnabé Fourgous, situé dans le Berger au niveau de la grande cascade de 27 m à -900 m, est en cours d’exploration. Il s’agit d’un réseau fossile antérieur qui dépasse déjà les 3,5 Km.

Avec ces dernières découvertes le réseau total dépasse les 45 km de développement.

En février 2022 une quinzaine de spéléos partent pour continuer les explorations initiées par Barnabé.

 

Lors de deux sorties d’une cinquantaine d’heures chacune (Thierry GUERIN; Camille ; Barnabe Fourgous ; Tom Lallemand ; Mateo Maquet ; Olivier Galai ; Thibaud ; Prune Roche ; Alexandre Faucheux ; Patrice Roth ; Damien Gruel ; Jacques Morel ; Eric et Gaël Fauroux ; Barnabe Maurice)ils vont découvrir un réseau secondaire au Berger d’une grande ampleur


Vers la Grande Cascade une corde qui monte permet d’arriver au nouveau réseau.

 

Le cheminement qui dure environ 1H se fait dans des galeries magnifiquement décorées, pleines de fistuleuses.

Là, ils font 3 groupes pour fouiller les différentes galeries et refaire les topographies. Certains partent vers le bas avec plusieurs puits (70 m au total).

Cela débouche sur une jonction, un passage, une étroiture qui boucle dans tous les sens et ne donne rien.

Après une escalade, les autres trouvent une magnifique rivière fossile. C’est de la grosse première où tous se rassemblent pour la découvrir (l’esprit d’équipe de la spéléo) !.

Après un shunt sur le côté, ils tombent sur un cheminement plus facile pour accéder à la rivière.

C’est une rivière d’Or ! Magique,  Le sol est tout jaune, couvert d’un plancher stalagmitique et jonché de cristaux étincelants. Ils hésitent à mettre les pieds dans cette merveille, cependant d’après Thierry, « les plus belles premières sont celles qui croustillent sous les bottes » ! Cette partie de la rivière fait au moins 200m !.

La rivière d'or à -879 m
Passage obligé avec précaution dans la rivière d'or

La galerie fait environ 5 m de diamètre, ils courent dans les galeries. Un virage, et la suite vers le bas est bouché ! Il y a un amont sur la gauche, ça continue, toujours aussi gros !

 

Ça monte fort, ils placent une corde pour assurer … ça continue … encore et encore … ils arrivent sur un puits, où on voit un lac et où on entend l’eau couler.

 

Le lac fait environ 100 m de long et 5 m de large.

Il va falloir faire une vire pour attendre son extrémité. Ils s’arrêtent car à court de matériel.

 

Ils auront fait environ 800 m dans cette grosse galerie.

Une autre sortie est programmée en juin avec les mêmes participants

Le lac de bouses -896 m, vu d'en bas

En juin, Ils vont peaufiner les équipement de la première et commencer celui pour passent le lac.

 

Pour le franchir, Bab a pris sa combi étanche et se met à l’eau.

 

Depuis le bas, il tire sur la corde et aide Tom à faire des pendules de fou dans les plafonds pour traverser et rejoindre l’autre rive. Pas facile, car c’est très boueux !

 

Depuis la précédente visite, le niveau du lac à baissé de 5 mètres. La dernière fois, la trace blanche n’était pas visible.

Derrière, ça déverse dans un petit bassin avec une perte. Heureusement que le niveau est bas et que ce n’est pas rempli d’eau, car c’est vraiment hyper boueux.

Thierry et Bab escaladent dans la boue liquide, heureusement il y a un bon amarrage irréprochable en haut du ressaut !

Salle du Suçoir -900 m
Vers 900 m

Derrière, la salle est vraiment immense, avec plusieurs départs.

Ils laissent un gros départ en hauteur pour suivre les galeries faciles.

 

La première galerie visitée se termine rapidement sur un ancien siphon.

Un boyau mène à une salle sans suite.

 

La 2éme galerie arrive au sommet d’un grand toboggan.

 

Ils lancent une pierre … la chute parait interminable.

 

Il leur faut une grande corde , même deux. Thierry part perfo en mainéquiper pour pouvoir descendre en sécurité.

En bas, ça continue, c’est la folie !

 

Décidément on se sent petit par rapport à la force de la nature, la puissance de l’eau qui a sculpté tout cela.

Ils montent une coulée, et en haut, il faut une corde pour descendre un toboggan …

 

mais ils n’ont plus rien ! Argh !

 

Ils ne veulent pas s’arrêter là ! Camille gratte dans la rivière plus bas et décide de passer dans l’eau.

 

Gagné, ça rejoint de l’autre côté, en bas du toboggan.

Les autres suivent … plus loin, il y a une escalade, il faudra revenir avec de la corde !.

 

Ce sera pour une prochaine fois …….. nouvelles aventures à suivre

Passage par le bas
Remontée du toboggan

Photos : Patrice Roth, Alain Maurice