Le réseau des cuves de Sassenage est un réseau ascendant (altitude 294 m à l’entrée). Une partie est visitable et on peut aussi y pratiquer « l’accrogrotte », sorte de via ferrata sous terre.
Pour les spéléos, la grotte offre des parcours variés pour les débutants comme pour les spéléos chevronnés avec des galeries, puits, formes et parois magnifiques.
Attention cependant car certaines parties du réseau peuvent siphonner en cas de crue. Il convient donc d’être prudent et d’avoir un œil sur la météo avant de s’y engager, voir de connaître les points de replis éventuels.
A ce jour la jonction du gouffre Berger avec les cuves de Sassenage n’est toujours pas réalisés. Plusieurs tentatives de plongée dans les siphons ont été réalisés sans parvenir toutefois à faire la jonction avec le gouffre Berger.
La première tentative a même lieu en 1955 dans le siphon terminal de la galerie ouest, point terminal en 1950 par Bernard Bonnevalle et Michel Letrone. Un premier siphon franchi de 25 m, ils débouchent dans une galerie de près de 200 m avant de buter sur un second siphon sans espoir de faire la jonction avec le Berger.
Après plusieurs années, l’exploration des cuves est reprise.
En novembre 1961 (C.Gauthier, J.Maho. J.Lavigne, B.Refiena) font la découverte majeure d’un passage en bas du puits P.Lavigne.
Pendant que Jean assure ses coéquipiers, les autres descendent. En grattant en bas du puits, R.Maho trouve un passage dans une partie ensablée. Leur intuition d’une suite à cet endroit était bonne.
Cette chatière donne accès à un torrent nommé alors affluent de Saint Nizier en raison de son orientation ainsi qu’à la suite du réseau dont une grande salle, la plus grande des cuves « la salle Gérard Carrel ».
Au prix de grandes difficultés ils vont remonter progressivement ce nouveau réseau comportant des cascades, puits et siphons et autres étroitures.
Après plusieurs sorties, à la fin 1963 ils auront progressé de 1 km.
Les recherches continuent de nos jours afin de trouver de nouveaux passages à pied ou en plongée.
L’altitude haute à l’affluent de Saint Nizier se trouve à 730 m sous le plateau des Charvets (1045 m) soit environ 300 mètres.
Le développement des cuves atteint plus de 10 Km.
Photos : Collection J.Lavigne, Guy Prouin